Page:Austen - Orgueil et Prevention 3.djvu/223

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
219
ET PRÉVENTION.

» — De M. Colins ! que peut-il avoir à nous dire ?

» — Sûrement quelque chose de fort à propos ! Il commence par me féliciter sur l’approche du mariage de ma fille aînée, qui lui a été communiqué, à ce qu’il paraît, par quelques-unes de nos bonnes voisines de Lucas-Lodge ; mais je ne veux point me faire un jeu de votre impatience, en vous lisant ce qu’il dit à ce sujet ; ce qui vous regarde est ainsi conçu : « Vous ayant maintenant offert nos sincères félicitations sur cet heureux événement, permettez-moi ici de vous ajouter quelques mots au sujet d’une autre nouvelle qui nous est parvenue de la même manière. Votre fille Élisabeth, on le présume du moins, ne portera guère plus long-temps que sa sœur le nom de Bennet ; et celui auquel elle doit unir sa destinée, peut raisonnablement être regardé comme l’un des personnages les plus illustres de l’Angleterre.

» — Devinez-vous, Lizzy, qui cela peut être ? — Le ciel a été prodigue envers lui