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ORGUEIL

assure, de fierté déplacée ; vous ne le connaissez pas ; aussi, je vous en conjure, ne m’affligez pas en me parlant ainsi de lui.

» — Lizzy, lui dit son père, je lui ai donné mon consentement : il est un de ces hommes, il est vrai, auxquels il est difficile de refuser ce qu’ils condescendent à vous demander ; maintenant, je vous le donne, si vraiment vous êtes décidée à l’épouser ; mais laissez-moi vous conseiller d’y réfléchir encore ; je connais votre caractère, ma Lizzy, je sais que vous ne pourrez être heureuse, si vous n’avez pour votre mari une estime réelle, si vous ne le regardez comme un être qui vous est supérieur… Votre vivacité, votre imagination légère et brillante, vous exposeraient, dans un mariage disproportionné, aux plus grands dangers ; vous pourriez à peine éviter le déshonneur et tous les maux qui en sont la suite. Mon enfant, épargnez-moi la douleur de vous voir chercher vainement à respecter ce-