Page:Austen - Persuasion.djvu/178

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

beth, pouvons-nous nous aventurer à les présenter à Laura-Place ?

— Je ne crois pas ; nous sommes cousins de lady Dalrymph, et nous ne devons pas lui imposer des connaissances qu’elle pourrait désapprouver. Il vaut mieux laisser les Croft avec leurs égaux. »

Ce fut tout l’intérêt qu’Élisabeth prit à la lettre de Marie, et quand Mme Clay se fut informée poliment de Mme Musgrove et de ses charmants enfants, on laissa Anna tranquille.

Une fois dans sa chambre, elle chercha à comprendre. Peut-être Wenvorth, s’apercevant qu’il n’aimait pas Louisa, s’était-il retiré ? Elle ne pouvait admettre l’idée de légèreté ou de trahison.

Le capitaine Benwick et Louisa Musgrove ! La vive et gaie Louisa, et le triste et sentimental Benwick ! les derniers entre tous qui semblaient se convenir ! Mais ils s’étaient trouvés ensemble pendant plusieurs semaines ; ils avaient vécu dans le même petit cercle. Louisa relevant de maladie était plus intéressante, et Benwick moins inconsolable. Anna, au lieu de tirer du présent les mêmes conclusions que Marie, soupçonnait que Benwick avait eu un commencement d’inclination pour elle. Mais elle n’en tirait point vanité. Benwick lui avait été recon-