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CHAPITRE VIII.

Madame Jennings était veuve d’un homme qui avait fait une grande fortune dans le commerce ; elle en avait eu un ample douaire, et deux filles riches et jolies, qui furent bientôt mariées. Elle venait de marier la cadette depuis quelques mois, et n’avait plus rien à faire que de marier le reste du monde : car selon elle, il n’y avait de bonheur sur la terre que dans un bon mariage. D’après cette opinion, et la bonté de son cœur, elle n’était occupée qu’à projeter des noces entre les jeunes gens de sa connaissance ; elle y mettait un zèle et une activité extrêmes, et faisait tout ce qui dépendait d’elle, pour amener, disait-elle, les cho-