Page:Austen - Raison et Sensibilité.djvu/439

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més brillaient, il est vrai, la joie et l’espérance ; mais toute entière à ses sentimens, à ses pensées, plongée dans ses tendres méditations, elle n’ouvrait la bouche que pour s’informer de la distance où on était de Londres, dire au cocher d’aller plus vite, ou s’extasier sur quelques points de vue romantiques, et ne s’adressait alors qu’à sa sœur. En échange, Elinor prit le parti d’être polie pour deux, et de tâcher à force d’attentions que madame Jennings ne remarquât pas la conduite de sa sœur ; elle causait avec elle, riait avec elle, écoutait des histoires triviales cent fois répétées ; et madame Jennings de son côté leur témoignait à toutes deux toute la bonté imaginable, était en continuelle sollicitude pour leur bien-être et leur plaisir,