Page:Austen - Raison et Sensibilité.djvu/534

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de la vive et sensible Maria était bien excusable. Son seul tort était de s’être trop livrée à son sentiment et à ses espérances ; et certes elle en était trop punie pour pouvoir le lui reprocher.

Lorsque Maria vit que sa sœur avait fini sa lecture et réfléchissait en silence, elle lui fit observer que ses lettres ne contenaient rien que toute autre qu’elle n’eût écrit dans la même situation : je me regardais, dit-elle, comme étant aussi solennellement engagée avec lui, que si un contrat légal nous eût liés. Cette sympathie qui nous avait entraînés l’un vers l’autre au premier instant, ce rapport de nos goûts, de nos caractères : tout enfin me paraissait la voix du ciel qui nous avait destinés l’un à l’autre.

Malheureusement, dit Elinor,