Page:Austen - Raison et Sensibilité.djvu/549

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et faisait son possible pour qu’elle laissât Maria tranquille, mais elle ne pouvait pas lui persuader que les peines de l’âme ne doivent pas être traitées comme une migraine ou des maux purement physiques. Madame Jennings voyait Maria malheureuse, et la traitait avec l’indulgente tendresse d’une mère pour un enfant malade. Maria devait avoir la meilleure place vers le feu, le meilleur mets, le meilleur vin, le meilleur fauteuil ; elle cherchait tout ce qu’elle pouvait imaginer pour l’amuser, ou la tenter de manger en lui présentant une variété d’entremets, de dessert, de confitures de toute espèce. Si Elinor n’avait pas vu par la contenance de sa sœur que toute plaisanterie lui serait insupportable, elle n’aurait pu s’empêcher de rire avec elle des recettes