Page:Austen - Raison et Sensibilité.djvu/554

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nes ? Je suppose qu’elle s’en doutait la pauvre enfant, quand elle ne voyait point venir son amoureux ; moi je n’y comprenais rien, et lorsqu’il ne vint pas au bal chez ma fille, j’aurais bien pu alors me douter de quelque chose. Mais ce sont des querelles d’amans, pensai-je en moi-même ; ils se raccommoderont et ne s’en aimeront que mieux. C’est donc cette lettre qu’elle a reçue ce matin qui a tout fini ? Pauvre petite ! Si j’avais pu deviner ce que c’était, je me serais bien gardée de la railler, mais qui pouvait penser une telle chose ? Ah ! combien sir Georges et Mary vont être étonnés quand ils l’apprendront ! Je suis fâchée de n’être pas allée chez eux en revenant pour le leur dire, mais j’irai demain sûrement.

Il est inutile j’en suis sûre, chère