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Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/104

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se promit bien de dire à tout le monde que ses belles-sœurs ne logeaient pas chez elle. Maria par l’habitude de faire le jour ce qu’elle avait fait la veille-même et par l’indifférence qu’elle mettait à faire une chose plutôt qu’une autre, avait été amenée par degré à reprendre le genre de vie de Londres et à sortir tous les soirs, sans attendre ni désirer le moindre amusement, et souvent sans savoir jusqu’au dernier moment où elle allait. Sa toilette l’occupait si peu, que si sa sœur n’y avait pas pensé pour elle, elle serait restée dans sa robe du matin. Mais quand, après un ennui qu’elle supportait à peine, elle était enfin parée, commençait un autre supplice ; c’était l’inventaire que faisait Anna Stéeles de toutes les pièces de son ajustement l’une après l’autre. Rien n’échap-