Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/125

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nouvelle de grand’mère. — M’y voici, dit la bonne Jennings, à ma nouvelle. Comme le docteur sortait, je m’avisai de lui dire en riant : Ah ! ah ! docteur, je sais fort bien ce qui vous attire si souvent à Harley-Street chez M. John Dashwood ; vous courtisez Anna Stéeles, m’a-t-on dit, et nous deviendrons cousins peut-être. Il rit aussi ; puis reprenant un air grave et mystérieux, il s’approcha de moi, et me dit : Ce n’est point du tout pour mademoiselle Anna que je suis allé aujourd’hui chez John Dashwood, c’est pour sa femme qui est mal, très-mal je vous assure.

— Bon Dieu ! s’écria Elinor, Fanny est malade.

— Voilà exactement ce qu’il m’a dit, ma chère ; et j’ai crié tout comme vous, quoique je ne l’aime