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Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/16

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pas la moindre idée de m’épouser.

— Vous vous trompez, Elinor, vous vous trompez beaucoup ; avec un peu de soins et de peine de votre côté vous vous assurez cette conquête. Peut-être n’est-il pas encore décidé ; votre peu de fortune peut le faire balancer. Sans doute sa famille est contre vous ; c’est tout simple, et cela doit-être ainsi. Mais quelques-uns de ces petits encouragemens que les jolies femmes savent si bien donner, le décideront en dépit de lui même ; et je ne vois aucune raison qui puisse vous en empêcher. Je n’imagine pas qu’un premier attachement de votre côté puisse influer. Vous n’êtes pas romanesque, vous Elinor,… et en un mot vous savez fort bien qu’un