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Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/162

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— Moi, dit enfin madame Jennings, qui brûlait de parler ; dès que je l’ai connu je l’ai regardé comme un honnête homme, et je pense que s’il avait cédé, il aurait agi comme un coquin et un parjure. J’ai quelques mots aussi à dire dans cette affaire ; ainsi, M. Dashwood, je vous prie de m’excuser si je vous dis ma façon de penser. Lucy Stéeles est ma cousine, et celle aussi de lady Middleton, dont le nom et le titre valent bien autant que ceux de madame Ferrars. Quant à Lucy elle n’est pas riche, et ce n’est pas sa faute ; mais elle est jolie et gentille, on ne peut pas lui nier cela, et elle mérite aussi bien qu’une autre d’avoir un bon mari. Vous ne saviez pas d’où elle venait ; eh bien vous allez le savoir : son père était mon cousin issu de germain.