Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/175

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ser familièrement son bras dans celui de miss Dashwood, et l’entraîna en avant. Ce qui fut heureux pour la curiosité de madame Jennings c’est qu’Anna parla tant qu’on voulut sans la provoquer, car Elinor ne lui fit pas une seule question.

— Je suis charmée de vous avoir rencontrée, dit mademoiselle Stéeles ; je désirais vous voir plus que toute autre, et baissant la voix : Vous avez appris la grande nouvelle, je suppose. Madame Jennings est-elle bien en colère ?

— Contre vous ! non pas du tout je vous assure.

— Eh bien ! voilà déja une bonne chose ; et lady Middleton est-elle bien fâchée ?

— Je ne l’ai pas vue, mais je ne puis le supposer.

— Allons ! voilà du bonheur,