Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/18

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madame Ferrars, qui ne vous connaît pas encore, mais qui a souvent entendu parler de vous, et qui est une très-bonne femme. Elle disait l’autre jour qu’elle donnerait tout au monde pour vous voir bien mariée. — À tout autre qu’à son fils, pensa Elinor sans le dire. Pauvre dame Ferrars ! ce n’est pas moi qui vous donnerai du chagrin !

— Vous ne répondez pas, reprit M. Dashwood ; vous êtes convaincue, je le vois ; et l’affaire ira. Ce serait une chose très remarquable et très plaisante d’avoir deux noces en même temps dans la famille et que Fanny mariât son frère et moi ma sœur ; cela n’est pas impossible.

— Est-ce que M. Ferrars doit se marier ? demanda Elinor avec fermeté.