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Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/182

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pour le mien mon sort est fixé ! Je ne puis obéir à ma mère ; elle m’a rejeté, si je n’épousais pas mademoiselle Morton, et je ne l’épouserai jamais. Si vous consentez à rompre notre engagement, j’ai assez pour moi seul, et jamais je ne me marierai.

— Et qu’a répondu Lucy ? demanda Elinor dans une grande agitation.

— Vous concevez bien qu’elle n’a pas voulu entendre parler de rupture. Le pauvre garçon ! Moi j’étais prête à pleurer de l’entendre parler ainsi. Ma sœur lui a dit bien des choses, vous vous en doutez. Il ne convient pas à nous qui ne sommes pas encore mariées de répéter des propos d’amour. Vous comprenez ce qu’elle pouvait dire ; qu’elle voulait l’épouser absolument ; qu’elle aimait mieux