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Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/197

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est bien contente de le savoir sur la route du bonheur.  »

Je suis votre très-obéissante servante, Lucy Stéeles.

Dès qu’Elinor eut fini de lire, elle remit la lettre entre les mains de madame Jennings, pensant que c’était un des buts dans lesquels elle avait été écrite. L’autre n’était pas douteux : elle voulait jouir de son triomphe en humiliant sa rivale. Elinor se rappelait ce que la simple Anna lui avait raconté de l’entretien d’Edward et de Lucy ; comme c’était lui qui l’avait pressée de rompre, et qu’elle l’avait absolument refusé. Elle disait exactement le contraire ; et cette petite fausseté inutile fit de la peine à Elinor. Sa seule consolation aurait été le bonheur d’Edward ; et tout lui disait qu’il était im-