de fille s’il en fut jamais ! Oui, oui, j’irai la voir et l’embrasser bien sûrement. Comme elle est attentive ; comme elle n’oublie personne, pas même les enfans ! c’est la plus jolie lettre que j’aie vue de ma vie ; elle me donne grande opinion du cœur et de l’esprit de Lucy. M. Ferrars, vous le verrez, sera heureux comme un prince, avec une telle femme.
Quelques jours s’écoulèrent encore sans rien amener de nouveau qu’une impatience très-vive et très-naturelle de Maria de quitter Londres. La crainte de rencontrer Willoughby ou d’en entendre parler, l’obligeait de rester chez elle comme dans une prison. Elle soupirait après le plein air, la liberté, et sur-tout après sa mère. Elinor ne le désirait pas moins, mais ne savait comment l’effectuer. Il ne