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Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/225

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colonel aurait dû s’en charger ; cela aurait mieux convenu.

Elinor rougit beaucoup. Pauvre Elinor ! Sans se l’avouer à elle-même, elle était bien-aise d’écrire encore une fois à Edward avant qu’il appartînt à une autre femme, et de lui apprendre la première son bonheur.

— Pourquoi donc cela n’est-il pas convenable, madame ? Comme vous le disiez, M. Ferrars est mon ami et non pas celui du colonel. M. Brandon est si délicat qu’il a préféré que ce fût moi qui le proposasse à Edward ; et je le lui ai promis.

— À la bonne heure donc ; il ne faut pas commencer par le désobliger ; mais c’est une singulière espèce de délicatesse. Allons, allons, mes chevaux m’attendent ; et je vous laisse écrire. Je vous