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Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/24

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nière dont elle parle de vous, je parie qu’elle ne s’en tiendra pas là, et qu’à sa mort vous ne serez pas oubliées. Elle laissera, sûrement quelque bonne somme ; et j’en suis charmé pour vous.

— Je crois, dit Elinor, qu’elle ne laissera que ce qui doit revenir à ses enfans.

— Bon ! bon ! moi je suis sûr qu’elle fait des épargnes et qu’elles seront pour vous. Ne m’a-t-elle pas dit : vos sœurs remplacent mes filles ; n’était-ce pas clair ? Qu’avez-vous à dire à cela ?

— Nous les remplaçons dans leurs chambres, et rien de plus. Elle aime beaucoup ses filles et ses petits-enfans, et ne leur préférera pas des étrangères ; cela ne serait ni juste ni naturel.

— Ses filles sont très bien mariées ; et je ne vois pas la néces-