Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/247

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Berkeley-Street pour la voir, et lui assura que Fanny ne savait sûrement pas que ce fût elle et qu’elle lui ferait grand plaisir ; il l’invita donc à descendre de voiture et à passer quelques momens avec eux. Elinor qui dans le fond aimait son frère se laissait toujours prendre à son air de bonhomie et elle consentit à entrer avec lui. Il la conduisit au salon, où il n’y avait personne. — Fanny est dans sa chambre, je crois, dit John ; la pauvre femme n’est point bien encore ; un si rude coup ! mais elle n’aura aucune raison pour ne point recevoir votre visite, j’en suis sûr. Je vais la prévenir que vous avez voulu entrer malgré son refus ; elle en sera très-flattée. À présent, Elinor, elle n’a plus aucun motif de vous craindre ; vous comprenez ce que je veux dire,