Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/287

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c’étaient les Saisons de Thompson. Souvent elle arrêtait sa lecture pour regarder autour d’elle et admirer la réalité des descriptions qu’elle venait de lire. Elle arriva ainsi au petit temple, et avant d’y monter elle jette un coup d’œil sur la contrée. Dieu ! qu’a-t-elle vu ? Sur la route qui se dessine dans le paysage, et qui passe au bas de la plaine, à peu de distance de la colline, un caricle roulait avec rapidité ; c’était… celui de Willoughby, où elle avait été si heureuse à côté lui ! Il le conduisait encore, mais ce n’était plus avec elle. Une autre femme, sans doute la sienne, dans le plus élégant costume de voyage, était à côté de lui. Ils passent sans l’avoir aperçue. Hélas ! la pauvre Maria ne les voyait plus ; faible et malade comme elle l’était dans ce moment, il lui fut impossible de sup-