Aller au contenu

Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/334

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cœur, de vous prouver que si j’ai la tête mauvaise, ce cœur mérite quelque indulgence, d’obtenir enfin quelque chose qui ressemble à un pardon, de Mar…, de votre sœur.

— Est-ce là, monsieur, la vraie raison de cette visite ?

— Sur mon âme ! dit-il en posant la main sur la poitrine, avec ce geste noble, cette physionomie franche, ouverte, ce regard animé et sensible, qui lui avaient gagné le cœur de toute la famille de la chaumière, et qui, en dépit d’elle-même, gagnèrent encore la confiance d’Elinor.

— Si, c’est là tout, monsieur, lui dit-elle, vous pouvez être satisfait, car Maria vous a pardonné depuis long-temps.

— Elle m’a pardonné ! s’écria-t-il avec une extrême vivacité ; elle ne