Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/368

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donné ; laissez-moi me flatter qu’une meilleure connaissance de mon cœur, de mes sentimens actuels, me vaudra de sa part un pardon plus entier et mieux mérité. Dites-lui ma misère et ma pénitence ; dites-lui que jamais je n’ai été inconstant pour elle ; et si vous le voulez, dites-lui que, dans ce moment même, elle m’est plus chère que jamais.

— Je lui dirai, monsieur, tout ce qui sera nécessaire pour calmer son cœur et vous justifier sur quelques points. Puisse cette assurance adoucir vos peines ! D’ailleurs je crois que cela dépend aussi de vous. Adieu, monsieur, la soirée s’avance, et cet entretien s’est trop prolongé. Un mot encore cependant avant de nous séparer : comment avez-vous appris la maladie de ma sœur ?