rivale : elle se hâta d’aller lui faire part de son bonheur. Elinor eut beaucoup de peine à lui cacher ce qu’elle ressentait, et n’y réussit peut-être pas, car la joie de Lucy augmenta en voyant un nuage sur le front d’Elinor, lorsqu’elle lui dit qu’Edward y serait sûrement : à moins, ajouta-t-elle, qu’il ne craigne de se trahir. Il lui était impossible lorsque nous étions ensemble de cacher l’excès de son affection ; et cette raison l’empêchera peut-être d’y venir. Quelque cruel que fût ce motif pour la pauvre Elinor, elle en désirait au moins l’effet. Voir Edward pour la première fois depuis leur séparation, et le voir avec Lucy ! Elle croyait à peine pouvoir le supporter.
Ce jeudi si désiré, si redouté, qui devait mettre les deux jeunes