Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/406

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pagnes ; aussi trouvèrent-elles leur récompense dans les rapides progrès de sa santé, dans la chaleur de son cœur et le calme de son esprit. Cette dernière observation surtout fit le plus grand plaisir à Elinor : elle qui l’avait toujours vue souffrir si cruellement, oppressée par l’angoisse de son cœur, n’ayant ni le courage de parler, ni la force de se taire, la voyait à présent avec une joie inexprimable, tranquille, résignée, contente par momens. Comme ce ne pouvait être que le résultat de réflexions sérieuses et de sa ferme volonté, il y avait lieu d’espérer que cela continuerait. En approchant néanmoins de Barton, qui était si plein de souvenirs pour elle, où chaque place, chaque arbre, chaque route parlaient à sa mémoire et à son cœur, elle devint