Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/412

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qui pouvait un peu le justifier. Elle craignait de troubler de nouveau l’esprit et le cœur de sa sœur, qui paraissaient commencer à se bien guérir, et que ce qu’elle avait à lui communiquer ne détruisît, pour un temps du moins, ses projets de tranquillité. Elle résolut donc d’attendre quelque temps de plus pour que sa santé et sa raison eussent fait encore plus de progrès ; mais cette résolution ne tarda pas à s’évanouir.

Maria était restée trois ou quatre jours à la maison, le temps n’étant pas assez beau pour une convalescente. Mais enfin, un matin, la température était si douce, si agréable qu’elle fut tentée d’en profiter, et que madame Dashwood consentit à la laisser se promener, appuyée sur le bras de sa sœur, dans la prairie devant la