Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/43

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reuse en comparaison de lui céder si jolie toque, qu’elle regrettait bien un peu… mais qu’elle pria Lucy d’accepter. Celle dernière s’en empara bien vîte, également enchantée qu’elle fût sur sa tête et non sur celle d’Elinor. Bon Dieu ! ma chère, lui dit-elle, plaignez-moi, je vous en conjure ! Vous êtes la seule personne qui saura ce que je souffre. À peine puis-je marcher tant je suis émue en pensant que dans quelques heures je verrai la personne dont tout mon bonheur dépend, celle qui doit être ma mère ! Mettez-vous à ma place… mais c’est impossible ; il faut aimer Edward comme je l’aime ; pour comprendre l’état où je suis.

Elinor aurait pu diminuer cette émotion, ou la faire changer de nature, en lui disant que vraisem-