Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/439

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lancé par son propre intérêt. Ses propres jouissances, son bien-être personnel me paraissent toujours avoir été sa règle et son principe.

— Oui, dit Maria, rien n’est plus vrai ; mon bonheur ne fut jamais son motif ; mais cependant vous me disiez…

— À présent, continua Elinor, il regrette de ne s’être pas conduit autrement ; mais pourquoi le regrette-t-il ? parce qu’il trouve qu’il a manqué son but et qu’il n’a pas rendu sa vie heureuse comme il l’espérait. Sa situation, quant à la fortune, est meilleure. De ce côté il n’est point en souffrance ; il s’afflige seulement de ce que sa femme n’a pas un caractère aussi aimable que le vôtre. Mais suit-il de là que s’il vous avait épousée il aurait été plus heureux ?