Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/466

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Il rougit et bégaya une réponse inintelligible. Elinor voulut dire comme sa mère ; elle ne put articuler un mot. Elle voulut aussi lui donner la main ; c’était trop tard, il s’était assis. Au bout d’une minute elle prit une contenance qu’elle crut très-naturelle, et avec un son de voix altéré, parla du beau temps qu’il avait eu pour sa course. Maria le salua d’un mouvement de tête sans ouvrir la bouche, et s’assit aussi loin de lui qu’il lui fût possible. Emma qui, sans savoir tout, savait cependant qu’il était marié, et qui trouvait très-mauvais que ce ne fût pas avec sa sœur Elinor, garda aussi un digne silence, et alla s’asseoir à côté de Maria. Elles prirent leurs ouvrages, afin de n’être pas tentées de le regarder. Pour le monde, Maria n’aurait pas adressé