Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/472

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— Ô ma mère ! ô mon Elinor ! dit Edward à genoux devant elles.

— Mon fils ! mon cher Edward ! répondirent-elles toutes les deux en même temps… Ces mots lui suffirent. Il se releva pour embrasser Maria et Emma ; il revint auprès de son Elinor. Pendant long-temps il n’y eut entre eux que des acclamations de bonheur et de joie. À quatre heures le dîner fut servi, et l’heureuse famille réunie autour de la table, mangea peu, mais but de bon cœur à l’engagement d’Edward et d’Elinor ; l’on ne savait lesquels étaient les plus contens. Maria semblait avoir oublié toutes ses peines et ne plus exister que pour sa sœur. Cependant, sur la fin du dîner, quelques soupirs échappèrent de son cœur lorsqu’elle pensa que le bonheur dont jouissait Elinor était fini pour elle.