Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/528

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traire faisait des dettes, mangeait d’avance ce qu’il attendait encore de sa mère, et se préparait un avenir bien triste, associé à une femme à qui il ne resterait rien et dont la physionomie animée ne serait plus que l’expression de la méchanceté quand elle aurait perdu sa fraîcheur.

Le mariage d’Elinor la sépara peu de sa famille. Sa mère et ses sœurs passaient avec elle plus de la moitié de leur vie. Madame Dashwood espérait toujours qu’en donnant au colonel et à Maria de fréquentes occasions de se rencontrer, celle-ci s’attacherait enfin à cet homme si digne d’être aimé. Mais plus d’une année s’était écoulée, et rien n’avançait que l’amitié de Maria pour lui, qui s’augmentait graduellement, ainsi que l’amour du colonel qui, persuadé