Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/75

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Lucy ; mais vous conviendrez au moins qu’il ne peut y avoir aucune raison au monde qui obligeât madame Ferrars à feindre de m’aimer, si je ne lui plaisais pas ; et elle a marqué une prévention si flatteuse pour moi, et pour moi seule, que vous ne pouvez m’ôter la satisfaction d’y croire. Je suis sûre à présent que tout finira bien, et que je ne trouverai point les difficultés que je craignais. Madame Ferrars et sa fille sont deux femmes charmantes, adorables, qui me paraissent sans défauts ; et peut-être me font-elles l’honneur de penser la même chose de moi ; car j’ai vu et senti qu’il y avait entre nous un attrait mutuel. Je suis étonnée que vous ne m’ayez jamais dit combien votre belle-sœur est agréable !

Elinor n’essaya pas même