Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/82

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vait ni l’un ni l’autre de ces moyens de tranquillité.

Lucy avec une mine froide, réservée, semblait déterminée à observer, à écouter et à ne point se mêler d’un entretien où naturellement elle devait être étrangère. Edward ne disait que des monosyllabes, en sorte que la conversation reposait en entier sur Elinor, et qu’elle en était seule chargée. Elle fut obligée de parler la première de la santé de sa mère, d’Emma, de leur arrivée à Londres, de leur séjour, de tout ce dont Edward aurait dû s’informer, s’il avait pu parler.

Après quelques minutes, ayant elle-même besoin de respirer, et voulant laisser quelques momens de liberté aux deux amans, sous le prétexte de chercher Maria,