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Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/85

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lui dit elle avec le ton de la gaîté, quoique ses yeux se remplissent de larmes au souvenir des jours heureux qu’elle avait passés à Barton ; ne songez pas à moi. Elinor est très-bien, vous le voyez ; c’est assez pour vous et pour moi.

Ce mot touchant n’était pas fait pour mettre plus à l’aise Elinor et Edward, ni pour se concilier l’amitié de Lucy qui lança à Maria un regard indigné dont celle-ci ne s’aperçut pas.

— Est-ce que vous aimez le séjour de Londres ? reprit Edward pour dire quelque chose et pour détourner la conversation sur un autre sujet.

— Non, pas du tout, répondit Maria ; j’en attendais beaucoup de plaisir, je n’y en ai trouvé aucun. Celui de vous voir, cher Edward ? est le premier que j’aie