Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/89

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cien qui a empêche Edward de venir hier voir sa sœur ; je crois réellement qu’il a la conscience la plus délicate et la plus scrupuleuse qu’on puisse avoir, et qu’il ne manquera jamais de sa vie à une promesse donnée, lors même que ce serait contre son intérêt ou son plaisir. Je n’ai jamais connu quelqu’un qui craignît davantage de causer à qui que ce soit la moindre peine, de ne pas répondre à ce qu’on attend de lui, de ne pas remplir tous ses devoirs importans ou non sans subterfuge, et quoiqu’il puisse lui en coûter : voilà comme est Edward ; et je dois lui rendre cette justice. Comme vous avez l’air confus et peiné, Edward ! Quoi ! n’avez-vous jamais entendu faire votre éloge ? si vous le craignez, vous ne devez pas être mon ami ;