Page:Austen Lady Susan Watson Letters.djvu/140

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récemment rendue à sa famille par une tante qui l’avait élevée, ferait sa première apparition publique dans le voisinage, et sa sœur aînée, dont le plaisir des bals n’avait pas été affaibli par une jouissance de dix années, avait un certain mérite dans le soin joyeux de la conduire, elle et tous ses atours, dans la vieille carriole à D. en cette importante matinée.

Comme elles pataugaient le long de la voie sale, Miss Watson en profita pour informer et mettre en garde sa sœur inexpérimentée :

J’ose dire que ce sera un très bon bal, et parmi tant d’officiers vous n’aurez pas le temps de désirer un partenaire. Vous trouverez la femme de chambre de Mme Edward tout à fait disposée à vous aider, et je vous conseille de demander l’avis de Mary Edwards, si vous êtes perdue en quoi que ce soit, car elle a très bon goût. Si M. Edwards ne perd pas son argent au jeu, vous allez rester aussi tard que vous pouvez le souhaiter ; s’il perd, il pressera peut-être pour rentrer à la maison — mais vous êtes assurée de trouver un réconfortant potage[1]. J’espère que vous serez très en beauté. Je ne serais pas surprise si vous étiez considérée comme l’une des plus jolies filles dans la salle[2] ; on fait toujours grand de cas de la nouveauté[3]. Peut-être même que Tom Musgrave vous remarquera, mais je vous conseille en tout cas[4] de ne surtout pas l’encourager. Il fait généralement attention à chaque fille nouvelle, mais c’est un grand séducteur, et ça n’est jamais sérieux.

  1. ???
  2. présente
  3. Il y a toujours de l’attrait dans la nouveauté
  4. par tous les moyens