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PRÉFACE.

peuple qui les cultive. Je réunis aujourd’hui les nouvelles et les anciennes, et je forme de ces divers petits poëmes tout un ensemble qui a son ordre et en quelque sorte sa logique.

Ce livre, à dire vrai, n’aura guère de commun que le titre avec celui qui le précéda. Le mince volume de 1856 est devenu, en se développant sous ma plume, un recueil assez semblable à un « journal de campagne » où seraient reproduites, au jour le jour, sous une forme à la fois lyrique et familière, les impressions changeantes de la vie rustique.

Il s’ouvre avec les premiers beaux jours, se continue sous les soleils d’été, et s’achève à l’époque où recommence aux champs le grand sommeil de l’hiver. Il comprend, en un mot, toute la période annuelle que passent d’ordinaire à la campagne ceux qui ne font pas profession d’agriculture.

De cette division résulte une sorte de poëme des saisons qui n’a rien de la gravité didactique et se rapproche, au contraire, le plus possible, des libres mouvements de la nature.

Le lecteur trouvera, à la suite du Journal de campagne, les Épîtres rustiques qui en sont comme l’appendice et le complément naturels. Même fond de paysage,