Page:Autran - Œuvres complètes, t2, 1875.djvu/227

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
216
LA VIE RURALE.


» Oui, niant les périls, méprisant les obstacles,
Voilà ce que j’ai vu de radieux spectacles ;
Et maintenant, ami, rien, rien, jamais plus rien !
Pas même tes carrés de choux et de laitues,
Tes treilles que l’on dit de pampre encor vêtues,
Et la cabane de ton chien !

» Ah ! frère, plains l’aveugle ! » — Ainsi parle mon hôte ;
Puis, quittant son fauteuil, debout, la tête haute,
Il marche sans mon aide, étrange volonté !…
Vers la fenêtre où luit le beau soleil d’automne,
Il marche, en se guidant d’une main qui tâtonne
Dans l’éternelle obscurité !