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LA CRISE.

Il rêve au Dieu clément, et partout le rencontre.
La ville cache Dieu, la campagne le montre :
Il est dans cette fleur, il est dans ce granit,
Il est dans le rayon qui descend sur ce nid,
Il est dans le froment que sa main nous découpe,
Et jusque dans le vin dont il emplit ma coupe !

Le long de mes sentiers, je passe en te priant,
Ô Dieu, qui m’apparais toujours plus souriant !
Toute cette nature est ton visible empire ;
C’est bien toi que je vois, que j’entends, que j’aspire ;
Et j’envisage enfin, moins attristé du sort,
Le sein de cette terre où l’homme un jour s’endort ;
Sol fécond, sol béni, dont les métamorphoses
Redonnent forme et vie aux âmes comme aux choses,
Et qui, plein de parfums, de séve, de couleurs,
Des plus sombres débris fait ses plus belles fleurs !