Page:Autran - Œuvres complètes, t2, 1875.djvu/87

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
76
LA VIE RURALE.


L’aurore aux yeux d’or
Égayait la plaine :
À ma souveraine,
Moi, rêvant encor,
J’admirais à peine
L’aurore aux yeux d’or !

J’ai vu sous la pluie
Renaître les fleurs.
Les yeux sous les pleurs,
Les yeux qu’on essuie
Sont, comme les fleurs,
Plus beaux sous la pluie.

J’ai revu l’azur
Après le nuage ;
Ainsi d’un orage
L’amour sort plus pur ;
L’amour en dégage
Son plus vif azur.

Un peu de fumée
Sort du plus beau feu.
Ô ma bien-aimée,