Page:Auvray - Le Banquet des Muses, 1865.djvu/70

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Cibelle, mere nature,
Qui ne porte pour cœffure,
Que des chasteaux, et des tours :
Apres qui les coribantes
Dancent à trougnes flambantes
Au son confus des tambours.

Diane la chasseresse,
De ces forests la deesse,
Vient du baiser ravisseur
De sa bouchette blémie,
Presser au val de Lathmie
Les yeux de son beau pasteur.

Toy Latone delienne,
Yompee, orthygienne,
Mere des flambeaux bessons,
Qui fis tes couches secrettes
Cependant que les curettes
Rompoient l’air de leurs chansons.

Hebé l’espouse d’Alcide,
Jeune deesse sans ride,
Belle eschanssonne des cieux
Jadis par Junon conceuë
Mengeant la froide laictuë
Chez le forgeron des dieux.

Charites, troupe divine,
Thalie, Aglaye, Euphrosine,
Et vous verdoyantes sœurs
Filles de Themis, fruictieres,
Heures, du ciel les portieres
Qui degouttez sur les fleurs.