Gracieuseté
De dame nature ;
Heureux l’effronté
Doté,
D’un nez culotté.
» Vous ne savez pas que de larmes, de honte, de
misère, coule un nez culotté, à quelle extrémité le
travailleur est arrivé, dans quelle dégradation
infâme ce manque d’or et d’argent a précipité des
individus ?
» C’est une spécialité chez vous, vous chantez
tous les vins, le piqueton, la gaudriole, la loupe, le
p’tit bleu, f t’enlève le ballon, la mère Cliopine,mon
premier poche-œil, etc., etc.. ISous avons parcouru
votre recueil et nous n’avons pas hésité à écrire en
tête le titre mérité de : Chansonnier des sublimes. »
Ceci était écrit à la lin du second empire.
Le Sublime, tel que l’entend M. Denis Poulot,
est donc l’ouvrier amateur, qui s’élève au-dessus
des obligations vulgaires du travail et de la famille.
En un mot, c’est le mauvais ouvrier et dont la vie
misérable se traduit par trois mots : Paresse,
Ivresse, Détresse.
Cependant, il ne faudrait pas juger complètement
Charles Colmance par ce qu’en vient de dire M. Denis
Poulot. Le chansonnier a fait aussi d’autres
chansons qui ne sentent pas le cabaret. Nous citerons
par exemple :
LA COUPE DES DIEUX
Que cherches-tu, pauvre antiquaire,
Le cou tendu, le dos baissé ?