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Les chassepots à Rome ont fait merveille[1]
Pour un pouvoir tombant de vétusté ;
L’urne lait mieux : un peuple se réveille !
Paris debout marche à la liberté. (bis).

Napoléon l’illustre tueur d’hommes,
Vécut longtemps du soleil d’Austerlitz,
Cet astre encore éblouit nos Prudhommes
Soyons cléments pour ces pauvres esprits.
Le fer n’est plus l’argument de la force.
L’idée est tout : c’est la fraternité.
La tyrannie, un jour, sortit de Corse,
C’est du scrutin que sort la liberté. (bis).

Le peuple voit que la France est sevrée
Des droits sacrés que ses aînés ont eus ;
Sa forte main déchire sa livrée,
Il paye encor, mais il ne chante plus.[2]

  1. Quand Garibaldi marcha sur Rome en 1863, il eut pour adversaire le général de Failly à la tête des troupes françaises. Ce dernier, dans son bulletin de la bataille de Mentana, dit : Les chassepots ont fait merveille. On s’en servait, pour la première fois, sur un champ de bataille.
  2. Allusion au mot de Mazarin. — Ce ministre disait, en parlant des mécontents qui le chansonnaient : Ils chantent, ils paieront.