Page:Avenel - Chants et chansons politiques, 1872.djvu/51

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En le frappant au cœur on a frappé la France !
Le peuple seul est grand, attendez la vengeance.
Nous étions là, etc.

Le peuple est un lion qui rugit et menace,
Il regarde, front haut, l’empire face à face.
Il n’est plus cette brute à qui l’on passe au cou
Le carcan de la peur en guise de licou.
Il sait tout ce qu’il vaut sous sa mâle guenille,
Il sait que son aïeul a rasé la Bastille !
Nous étions là, etc.

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À L’AMÉRICAINE, Ô GUÉ !

Février 1870.
AIR : La bonne aventure, ô gué !


Paris, la grande cité,
La chose est certaine,
Acclame la liberté
Comme souveraine.
Les patriotes français
Voudraient vivre désormais :
À l’américaine
Ô gué !
À l’américaine !

Canrobert[1] avec son rrran,
La chose est certaine,
Prouve son amour du sang.
Quel croquemitaine !

  1. Le 12 janvier 1870, jour des funérailles de Victor Noir, toutes les troupes de l’armée étaient sous les armes. — On demanda au Maréchal Canrobert, s’il redoutait