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Le premier dit d’un ton fébrile :
« Je suis un vrai Napoléon !…
— Majesté, répondit Émile, Majesté, vous avez raison. |
Bis |
La cuisine du plébiscite,
Reprit le maître, a du succès ;
Faisons donc bouillir la marmite
Avec les bons oui des Français.[1]
Il aime, ce peuple imbécile,
Tous les ragoûts de ma façon !…
— Majesté, etc.
J’ai dans ma main le Ministère
Et dans ma manche le Sénat ;
Je fais, la paix je fais la guerre,
Enfin, c’est moi qui suis l’État.
Mon peuple est un mouton docile
Dont je sais tondre la toison…
— Majesté, etc.
Malgré moi je perds mon prestige,
Tout s’amoindrit autour de nous ;
Mon arbre fléchit sur sa tige,
Cher Ollivier, le voyez-vous ?
Mes courtisans ont l’âme vile,
Je n’en attends que trahison…
— Majesté, etc.
- ↑ Le plébiscite du 8 mai 1870, donna les résultats suivants : 7,350,144 OUI ; 1,538,825 NON ; et 112,275 bulletins nuls. — Toutes les grandes villes eurent la majorité des Non. — Mais les campagnes dirent généralement Oui. C’est ce qui fit donner alors à Napoléon III le surnom d’empereur rural.