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CHAPITRE V

LA PRESSE SOUS LE CONSULAT, LE PREMIER EMPIRE
LA PREMIÈRE RESTAURATION ET LES CENT-JOURS
(1799-1815)

La France au 18 Brumaire. — La servitude de la presse. — Indifférence générale. — Surveillance étroite sur les journaux et les livres établie par le Premier Consul. — Fiévée correspondant secret de Bonaparte, — Le Moniteur organe officiel ; le Bulletin de Paris, feuille officieuse. — Entraves à toute discussion politique et à la propagation des nouvelles désagréables au Gouvernement. — Mesures de répression contre les moindres écarts îles journaux. — Le Publiciste : Suard et l’affaire du duc d’Enghien. — Guizot et Pauline de Meulan. — Le Journal des Débats et les frères Bertin ; Geoffroy, fondateur du feuilleton dramatique ; Hoffmann et l’abbé de Féletz. — Le Journal des Débats combattu par Rœderer, rédacteur municipal du Journal de Paris. — Le Premier Consul et Mme de Staël. — Commission sénatoriale, dite de la Liberté de la Presse, organisée par l’Empereur (18 mai 1804). — Persécutions contre le Journal des Débats, qui devient par ordre le Journal de l’Empire ; contre le Publiciste, de Suard ; contre le Mercure de France. — Censeur attaché à chaque journal. — Le » journaux peuvent imprimer tout… ce que permet le Censeur. — La presse départementale sous l’autorité des préfets. — Quatre journaux seulement maintenus à Paris (décret du 8 février 1811). — Le pouvoir impérial propriétaire de tous les journaux ; le Bureau de l’Esprit public. — Limitation du nombre des imprimeurs (décret du 5 février 1810). — L’Allemagne de Mme de Staël et la censure impériale ; les idéologues. — Attitude du Sénat en 1814 ; revirement en faveur de la liberté de lit Presse ; licence générale ; multiplicité des pamphlets. Bonaparte et les Bourbons, diatribe de Chateaubriand. — Vives attaques contre Napoléon « aventurier » et « faux grand homme ». — La Presse sous Louis XVIII ; Royer-Collard, Guizol et l’abbé de Montesquiou. — Brochure de Benjamin Constant. — La loi du 21 octobre 1814. — Presse royaliste ; la Quotidienne, dite Nonne sanglante ; la Gazette de France ; le Journal royal de M. de Bonald ; le Journal général de France, etc. — Le Censeur, seul journal indépendant — Le Nain jaune et son collaborateur Louis XVI. — Réaction de l’opinion publique contre les émigrés et le gouvernement ; retour de l’île d’Elbe (5 mars 1815). — Protestation de Benjamin Constant dans le Journal des Débats du 19 mars 1815. — La période des Cent-Jours donne naissance à l’Indépendant, prototype du Constitutionnel et au Journal du Lys, antibonapartiste ; libellé illimitée de la presse durant cette période. — Entrevue de l’Empereur et de Benjamin Constant aux Tuileries ; article 64 de l’acte additionnel aux constitutions de l’Empire du 22 avril 1815. — Conversion de Napoléon à la liberté de la presse. — Le Journal Universel, organe officiel de la Cour de Louis XVIII à Gand ; son apologie antifrançaise de la bataille de Waterloo. — Abdication de Napoléon qui reconnaît que la presse n’est pour rien dans sa chute.

La journée du 8 Brumaire, qui mit la République et toutes les