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Page:Avenel - Histoire de la presse française, 1900.djvu/397

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CHAPITRE VIII

LA PRESSE SOUS LA SECONDE RÉPUBLIQUE

(24 février 1848 — 2 décembre 1831.)


Organisation du Gouvernement provisoire de 1848 dans les bureaux du National — et de la Réforme. — Attitude conciliante de la presse de tous les partis. — Suppression de l’impôt du timbre ; abolition des lois de septembre. — Retrait aux Cours d’appel du droit d’attribuer les annonces judiciaires à leur gré. — Décret proclamant l’incompétence absolue des tribunaux civils en matière de réparation pour diffamation par la voie de la presse. — L’influence des clubs contre-balance l’action de la presse. Les journaux ultra-révolutionnaires et ultra-conservateurs ; le socialisme de la Presse, la République, d’Eugène Bareste, la République française, de Bastiat, la Vraie République, de Thoré, la Commune de Paris, de Sobrier. — F. V. Raspail et son Ami du peuple. — Lacordaire et son opinion sur le rôle politique du clergé. — L’Événement, journal de Victor Hugo. — Le Peuple ; originalité des idées révolutionnaristes de Proudhon. — Alexandre Dumas journaliste et candidat à l’Assemblée constituante. — L’Assemblée nationale, journal d’opposition philippiste. — Le Bulletin de la République, organe de Ledru-Rollin, ministre de l’Intérieur. — Les feuilles fantaisistes et féministes : la Voix des femmes, la République des femmes, etc. — Antagonisme entre le peuple et la bourgeoisie. — Développement de la presse bonapartiste et de la presse anarchique ; le Journal de la République napoléonienne, le Tocsin des travailleurs. — Journées de juin : saisie de onze journaux ; arrestation d’Émile de Girardin. — Loi sur la presse du 12 août 1848 ; adoption du cautionnement, combattu par Louis Blanc. — Disparition du Peuple constituant ; éloquents adieux de La Mennais à ses lecteurs. — L’Assemblée législative ; le Comité de la rue de Poitiers ; les pamphlets royalistes (la Lettre d’un maire de village, les Partageux, etc.). — Paris on état de siège ; suspension de six journaux républicains avancés et leur inutile requête devant le tribunal civil. Loi des 27-29 juillet 1849, punissant les offenses envers le Président de la République, les provocations aux militaires, les organisateurs de souscriptions pour indemniser les condamnés aux amendes et soumettant toute distribution d’imprimés à l’autorisation préfectorale. — Rejet de l’amendement de Pascal Duprat ; protestation de Crémieux. — Loi des 16-19 juillet 1850. augmentant le taux des cautionnements, rétablissant l’impôt du timbre, et imposant la signature du journaliste. Le président Louis-Napoléon ; campagne du Constitutionnel en faveur de la révision de la Constitution et de la prorogation des pouvoirs présidentiels. — Tableau du journalisme en 1851, par Adolphe Granier de Cassagnac. — Le 2 décembre 1851 et ses conséquences.

Ce fut la presse qui organisa le Gouvernement provisoire de 1848 : c’est là ce qu’atteste l’histoire impartiale. Le National et la Réforme