Page:Avenel - Histoire de la presse française, 1900.djvu/865

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE II

LA PRESSE À CINQ CENTIMES


CHAPITRE XIII


Diffusion et vulgarisation de la presse. — Fondation du Petit Journal ; sa brillante réussite dès son apparition. — Causes de son succès. — Hippolyte Marinoni ; l’homme et l’industriel. — Les presses rotatives ; 25 millions et 60 millions. — Fonctionnement des services du Petit Journal : six éditions par jour. — Extension du Petit Journal dans les plus petites communes de France : importance de sa publicité. — Les imitateurs du Petit Journal. — Un mot de Francisque Sarcey. — Tendance générale des journaux à adopter le tarif de cinq centimes. — Répercussion du mouvement en province. — Création du Petit Lyonnais par M. Adrien Duvand. — Les principaux organes de la presse régionale : Lyon républicain, Nouvelliste et Progrès de Lyon. Salut public, Petite-Gironde, Petit Marseillais, Petit Provençal, Petit Méridional, Républicain du Var, Echo du Nord, Express de Lyon, Petit Var, Télégramme de Toulouse, etc., etc. Les encres d’imprimerie Lorilleux : leur influence sur le développement du journalisme. — La machinée à composer et la linotype sont-elles un progrès économique et rapide pour l’impression des journaux ? — Vers la Vérité, de M. Fernand Warnery. — Le grand journaliste et le petit journaliste, selon Jules Claretie. — En quoi consiste aujourd’hui la supériorité d’un journal : sa valeur décuplée par la perfection de sa fabrication matérielle. — Souveraineté de la presse.


Il s’est produit, au cours de ces quarante dernières années, une évolution très importante dans la presse, relativement à l’accroissement du nombre des journaux, à leur diffusion de plus eu plus étendue, a l’augmentation de leur tirage et à une tendance progressive et continue vers l’abaissement du prix d’abonnement ainsi que du prix du vente au numéro.

La lecture des « papiers publics », comme on les appelait au temps de la première Révolution, a cessé d’être le monopole, le privilège petit nombre, pour devenir l’aliment quotidien du plus humble citoyen aussi bien que du chef de l’État.

D’où est né ce mouvement ? Quelle en a été l’origine ? Quels motifs lui ont, dès le début, valu la faveur et le suffrage de la foule ? Tels sont les points qu’il nous parait intéressant d’examiner et qui for-