Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VI. AUBERON




Bientôt ils entrèrent dans la forêt qui, d’après Géreaume, était le domaine d’Auberon. Ils atteignirent une belle clairière, et là, sous un chêne, ils s’arrêtèrent pour se reposer. Ils ôtèrent aux chevaux les freins et les selles et les laissèrent paître par l’herbe verte.

— Dieu ! dit Huon, nous n’avons plus ni pain, ni viande ; voilà trois jours que nous n’avons été rassasiés !

— Vous ne savez pas jeûner, dit Géreaume. Mangez donc de ces bonnes racines : voilà trente ans que je ne vis pas d’autre chose.

— Ami, dit Huon, je n’en ai pas l’usage, je ne saurais en goûter.