Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Paris dans votre palais seigneurial, prenez toutes vos aises et faites-vous servir : nous aiderons à gouverner votre terre, nous défendrons le fief de France ; quand vous resteriez quarante ans couché, vous seriez partout craint et redouté. Ne vous inquiétez pas ; gardez votre royaume.

— Naimes, dit Charles, vous perdez vos paroles : cette couronne d’or est trop lourde pour ma tête. Nobles chevaliers, je vous en requiers, faites un roi.

— Sire, dit Naimes, j’en ai grand deuil ; mais puisque c’est votre plaisir, aidez-nous de vos conseils à choisir le roi qui maintiendra le fief.

— Barons, dit Charles, qui éliriez-vous, si vous laissiez de côté le fils que m’a donné ma femme, l’enfant Charlot ? Il m’est né quand j’étais bien vieux déjà, et je l’aime tendrement, bien que je connaisse ses défauts